jeudi 1 juin 2017

La salade "fake burrata"

Il n'y a pas que le boulot dans la vie, il y a de temps en temps l'estomac qui crie famine.

Aujourd'hui, ce sera mozzarella marinée à la crème fleurette. Le charme de cette recette, c'est que c'est hyper-rapide, variable à l'infini et les enfants (et les parents) adorent ET vous faites passer la plus humble des mozzarellas pour une burrata, fake burrata, mais par les temps qui courent, le fake est en vogue!



3 boules de mozzarella
une dizaine de tomates-cerises
une poignée de roquette
1/2 pamplemousse
graines d'1/4 de grenade
1/2 botte d'asperges vertes
thym, sel, poivre
2 c. à soupe de crème fleurette
2 c. à soupe d'huile d'olive

Couper la mozzarella en gros morceaux et les mettre dans un plat creux. Ajouter la crème, l'huile d'olive, le thym, saler généreusement et poivrer. Fileter le pamplemousse et presser le jus qui reste entre les membranes directement au-dessus du plat. Mélanger et laisser reposer. 
Pendant ce temps, cuire les asperges à la vapeur ou à l'eau, puis les couper en tronçons d'environ 2 centimètres (sauf les têtes à garder entières). Couper les tomates en gros morceaux et hacher grossièrement la roquette. Ajouter à la mozzarella et mélanger délicatement.

Répartir les graines de grenade sur la salade et servir de préférence avec un pain de campagne rustique, bien parfumé, type "Mischbrot".

Au fait, vous ne savez pas comment utiliser les graines de la grenade sans que votre cuisine ressemble à celle de Jack l'Éventreur? Voici comment: couper la grenade en deux, face coupée au-dessus de votre saladier, vous tapez sur la grenade avec une cuillère en bois jusqu'à avoir recueilli la quantité qui vous convient.

J'ai tenté la photo-tuto. Ce n'est pas mon fort (quoique finalement...):



Bon appétit!



mardi 30 mai 2017

48 heures à Stuttgart

Il n'y a pas que Londres, Paris et Barcelone où l'on peut passer un weekend culture et shopping.

Cette fois-ci, c'est direction Stuttgart que nous sommes partis...

Pourquoi Stuttgart me demanderez-vous. Et je vous répondrai pourquoi pas Stuttgart?

 Le prétexte était futile: aller chez Primark (il en ouvrira une antenne à Munich au Pep durant la première moitié de l'année 2018 selon la TZ - c'est encore loin...!). Mais Stuttgart a d'autres charmes.

La ville est réputée pour son ballet au Staatstheater: ce soir-là c'est Don Quichotte qui est au programme. Comment résister, tout est fait pour que l'on soit séduit, pour commencer avec des tarifs à moitié prix pour les enfants jusqu'à 14 ans.

Une conférence gratuite est également proposée aux spectateurs dans la magnifique salle arrondie qui fait face au parc du château (Schlosspark, ci-dessus) pour leur donner un aperçu du ballet, de l'oeuvre littéraire qui se trouve à son origine, du contexte historique dans lequel il a été créé...


Et puis le rideau se lève: danseuses aux robes multicolores, fiers toreros, moulins à vent fortement inspirés de Dali, un Sancho Panza pataud à souhait et des prouesses techniques à couper le souffle. Ce ballet ballet coloré, dynamique, joyeux, drôle, énergisant est un délice. A voir absolument, même pour ceux qui n'ont pas (encore) la passion du ballet.


Pour combler les spectateurs, quatre des danseurs-stars se sont livrés au jeu des autographes et ont patiemment signé les programmes des spectateurs petits et grands qui se pressaient autour d'eux lors des deux entractes.

Le lendemain matin, direction la Staatsgalerie: pas facile à trouver dans un complexe d'immeubles sans indications. Le plus simple: monter l'escalier à la rampe rose flashy qui surplombe une fontaine bleu éclatant, on ne peut pas la rater. C'est là, regardez!

L'exposition permanente a tout pour satisfaire les amateurs d'art les plus difficiles: de Beuys à Chagall en passant par Modigliani et Van Gogh, Fernand Léger et Matisse, Max Beckmann ou Giacometti et tant d'autres...




L'exposition temporaire "Aufbruch Flora" permet de découvrir la très belle collection du couple Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler qui se sont très tôt passionnés pour l'art post-impressionniste et qui offraient aux artistes dans leur maison de Winterthur, la Villa Flora, un lieu d'échange, un support financier et des encouragements.
La Staatsgalerie est un très bel espace hélas bien vide: il y avait plus de gardiens que de visiteurs. Alors pour un tête-à-tête avec un Picasso, un Van Gogh, un Matisse ou un Renoir, c'est ici.

Vous l'aurez compris, ma préférence va à l'art moderne, mais la collection permanente regorge également de chefs d’œuvres d'une valeur inestimable datant d'époques antérieures. Pour un avant-goût, le site internet du musée est très bien fait et on peut y découvrir une grande partie des œuvres exposées.

Retour vers la gare en flânant dans le parc du château avec ses arbres centenaires et un plan d'eau qui attire canards et promeneurs.



Et sur le plan culinaire? On ne peut pas aller à Stuttgart sans déguster des "Maultaschen", sortes de gros raviolis pochés dans du bouillon et fleurons de la cuisine souabe. La légende raconte que les moines ont développé cette recette pour pouvoir manger de la viande pendant Carême au nez et à la barbe de Dieu, ce qui a valu à cette spécialité le surnom de "Herrgottbscheißerle", difficile à traduire mais essayons avec "petits arnaqueurs du bon Dieu". Tout le monde ne croit pas à cette version de l'histoire légèrement blasphématoire et non moins sympathique - ceux-là prétendent que les "Maultaschen" sont simplement inspirées des raviolis italiens...



A noter: la ville est un immense chantier. La rénovation de la gare, "Stuttgart 21", a fait suffisamment de bruit dans les médias pour qu'on ne soit pas surpris à l'arrivée, mais l'ampleur du projet est impressionnante et voir une ville en pleine mutation, ce n'est pas vraiment un bémol, c'est plutôt fascinant.





Pour se loger en plein centre à prix très raisonnable: le Motel One.

jeudi 16 février 2017

Presse et bonne humeur au musée

Les cafés des musées, c'est bien souvent une bonne idée pour prendre un café ou un en-cas. Que ce soit après une visite dudit musée ou pas! Pour certains de ces lieux, on est obligé de passer par la case caisse et d'acheter un billet d'entrée pour y accéder.


Dans d'autres, dont celui dont je vous parle aujourd'hui, ce n'est pas nécessaire: le Café Exponat du Musée Juif de Munich est ouvert à tous. Il est particulièrement agréable lorsqu'on se balade en ville à la recherche d'un endroit où se poser et où les enfants pourront bouger un peu dans le grand espace que constitue l'entrée au musée - voire beaucoup car il y a un Spielplatz juste à côté et que l'on peut surveiller à travers les grandes baies vitrées du café tout en goûtant aux délicieuses pâtisseries d'inspiration ashkénaze teintée d'une touche new-yorkaise.



Si vous avez oublié d'apporter de la lecture, pas d'inquiétude, vous trouverez sur place une librairie qui propose des œuvres ayant un lien plus ou moins étroit avec le judaisme: de Stefan Zweig à Shalom Ausländer ou Aharon Appelfeld, il y en a pour tous les goûts.

Sankt-Jakobs-Platz 16
80331 Munich


Psychologin warnt… vor dem Studium der Psychologie

Wer ist nicht neugierig, wenn er auf eine Psychologin trifft? Welche dunklen Geheimnisse, bizarre Lebensgeschichten sie wohl gehört hat... Ich habe das Glück und treffe die Psychologin Hendrike zum Gespräch im Café im Gasteig und frage, was sie im Rückblick auf ihre Berufserfahrung erzählen kann. Es sprudelt sofort aus ihr heraus: „Abraten! Ich würde jeder Frau davon abraten Psychologin zu werden. “  


Traumberuf Psychologin. Frauen sollten es beim Traum belassen und andere berufliche Wege beschreiten. Ungewöhnlicher Standpunkt .

Hendrike hat vor 12 Jahren mit dem Studium der Psychologie begonnen, ein zweiter Beruf, nachdem sie erfolgreich aber immer unzufriedener als Anwältin gearbeitet hatte. . Nach 6 Jahren war sie bereit die praktische Ausbildung anzutreten um zur psychologischen Psychotherapeutin, PP im Fachjargon,  ausgebildet zu werden.

Sie nennt ihr Projekt  „poor rich girl’s folly“, denn ihr waren viele der Probleme des Berufes bekannt und dennoch – mit finanziellem Polster, den sie sich als Anwältin verdient hatte und gemäßigteren Erwartungen und Hoffnungen als ihre Kommilitoninnen hat sie diesen Weg eingeschlagen.
„Es ist ein Frauenproblem“ sagt Hendrike, denn mehr als 98% der Studenten der Psychologie sind Studentinnen. Es beginnt schon damit: welcher Mann mit einem 1,0 bis 1,6 Abitur würde sich auf ein Psychologiestudium einlassen? Die Zahlen sprechen für sich.

Dass während des Studiums ein Psychologieprofessor (wahrscheinlich nach einem Streit mit der Herzallerliebsten, wie Hendrike vermutet) einem Hörsaal voller angehender Psychologinnen warf, dass der Beruf so schlecht bezahlt sei, weil so viele Frauen diesen ausübten, hätte für die Studentinnen Warnung genug sein sollen meint Hendrike. Keine aber habe nur mit der Augenbraue gezuckt, so fasziniert vom Prof und von ihrer Berufswahl überzeugt seien sie gewesen.

Der wirtschaftliche Aspekt wird nämlich während des Studiums überhaupt nicht angesprochen.  Die Studenten werden zu keinem Zeitpunkt darauf vorbereitet, dass sie das Studium kaum amortisieren können, geschweige denn sich mit dem Wunschberuf finanziell kaum über Wasser halten können. Ein Kernproblem ist dabei, dass die Institute, die psychologische Psychotherapeuten ausbilden – im Gegensatz zu ihren Studentinnen – auf wirtschaftlichen Erfolg ausgerichtet sind und somit, die zahlende „Kundschaft“ nicht abschrecken wollen. Man bedenke: die praktische Ausbildung zur PP, die für die Kassenzulassung erforderlich ist, kostet ganze €30.000!



Als gestandene Feministin bedauert Hendrike, dass meist nur männliche Psychologen die Sache mit Blick auf den wirtschaftlichen Erfolg bzw. Amortisierung der bis dahin entstandenen Kosten – von der Ausbildung bis zur Ablöse für den Kassensitz – angehen: sie nehmen so viele Patienten es braucht um wirtschaftlich über die Runden zu kommen auch wenn die Behandlung einzelner Patienten darunter leiden mag. Das sind mindestens 30 bis 35 Patienten pro Woche! Ein Muss auch in Anbetracht der zu erfüllenden Sollzahlen, die mit der Kassenzulassung einhergehen. Währenddessen, verzweifeln Psychologinnen an ihrem Beruf: sie können nur eine geringe Zahl an Patienten so behandeln, dass es ihrem beruflichen Ethos genügt, können davon aber nicht überleben. Bei einer 30 Stunden Woche kommen ohne PP Ausbildung rund €1.200 rum – vorausgesetzt man findet überhaupt eine Stelle als „einfache Psychologin“! Wer soll davon leben? Dabei kommen die Menschen, mit immer schwierigeren Problemen zu ihnen: suizidale Patienten, dramatische Lebensgeschichten werden ihnen anvertraut, schwer suchtkranke Menschen müssen behandelt werden. Hendrike sagt: „das ist knallharte Knochenarbeit, nach einer Weile können Sie einfach nicht mehr“.

Kein Geld, keine gesellschaftliche Anerkennung, keine Perspektive und als krönender Abschluss, eine ziemliche hohe Wahrscheinlichkeit in der Altersarmut zu landen. Das führt viele dieser hochbegabten Frauen, denen ganz andere erfolgsversprechende Berufe offen gestanden hätten, beginnend mit Medizin, Entscheidungen zu treffen, die Hendrike zwar bedauert, aber nachvollziehen kann: sie retten sich in das klassische Familienmodell, kriegen Kinder und bleiben zu Hause. „Das Baby aus Frust“ nennt das Hendrike.

Andere schlagen ganz neue Wege ein: eine von Hendrikes ehemaligen Kommilitoninnen hat eine Konditorenlehre begonnen. Eine andere, die Hendrike als besonders begabt und taff bezeichnet, hat einen Stoffladen eröffnet. 

Hendrike lacht und sagt „ich sollte die Studentinnen insgeheim warnen“. Bisher habe sie sich nicht getraut, denn dann wäre jegliche weitere Arbeit mit Kollegen unmöglich. Aber es scheint ihr doch sehr am Herzen zu liegen, denn halb im Scherz fügt sie hinzu „Irgendwann lasse ich T-Shirts drucken mit einer Warnung an alle angehenden Psychologinnen und werde vor der Uni damit rumlaufen“.


mardi 31 janvier 2017

La La Land - ou l'Amérique que l'on aime

Quand on n'a pas souvent l'occasion d'aller au cinéma pour cause de famille, travail, abonnement à Sky ou autre Canal+, on choisit soigneusement ses films à voir sur grand écran.

La La Land, c'est un bon choix: une belle comédie musicale dans la droite ligne des grands classiques de années 50, de magnifiques couleurs, des décors qui racontent une histoire, des paysages merveilleux qui donnent envie d'aller rouler sa bosse dans la "City of Stars".

Emma Stone et Ryan Gosling - on ne voit pratiquement qu'eux, ou en tous cas on n'a d'yeux que pour eux. Comment faire autrement? Ils sont magnifiques: ils sont beaux, ils sont talentueux, ils sont émouvants.



La musique est superbe, avec un thème récurrent et entêtant. Petite déception quand on réécoute la bande originale (par exemple sur Spotify) car évidemment, il manque les images. Les scènes de danse sont belles et rappellent les thèmes classiques que l'on retrouve de "West Side Story" à "Dansons Sous la Pluie": la bande de copines, les amoureux...

Et pour finir, je ne dirai pas un mot de la fin, mais pas l'eau de rose que vous redoutez peut-être.

Bref, un divertissement parfaitement orchestré, des touches d'humour, le rêve américain, la tradition hollywoodienne et le regard tourné vers l'avenir ...

Voilà l'Amérique que l'on aime et le septième art qui porte bien son nom.

samedi 28 janvier 2017

Passion théâtre

Quelques lignes pour vous parler de quelques passionnés de théâtre qui nous offrent régulièrement le plaisir de voir des pièces en français à Munich - et ailleurs.

La troupe du Théâtre Jean Renoir propose actuellement une pièce que je ne connaissais pas, trop lointaine la vie culturelle française depuis que nous sommes devenus Munichois d'adoption: "Le Repas des Fauves" de Julien Sibre et Vahé Khatchadourian.



J'ai eu la chance de voir cette pièce sans rien connaître de son contenu et à mon avis ce sont les meilleures conditions pour découvrir une pièce, un film, un concert...

La pièce pose des questions troublantes dans un contexte historique particulièrement lourd, Paris durant l'Occupation. Notre époque nous apporte actuellement son lot de questions morales auxquelles il n'est pas si facile de répondre et la pièce nous invite à réfléchir aux choix que nous aurions fait.

Aurais-je été capable de plus de grandeur d'âme qu'un tel ou me serais-je inclinée, se serait-on laissé aller à des bassesses comme tel autre personnage? En effet, un groupe d'amis se trouve contraint par la Gestapo de désigner parmi eux deux otages qui seront exécutés, déportés, emprisonnés, on ne le sait, en représailles pour un attentat faisant deux victimes: des officiers allemands - attentat qui s'est déroulé devant la fenêtre de l'appartement où ils s'étaient réunis pour fêter un anniversaire .

Le huis clos entre les convives pèse lourd mais les dialogues sont vifs, parfois drôles même si l'humour est grinçant. Les règlement de comptes entre des amis qui paraissaient si proches et unis, les bassesses, les petits arrangements avec la vérité... on ne sait trop où les auteurs essaient de nous mener: quand on pense pouvoir s'en sortir avec une entourloupe, mais l'officier de la Gestapo ne laisse aucun espoir de s'en tirer.

On ressort de cette soirée au théâtre pensif... et c'est bien utile.

La troupe d'acteurs amateurs est remarquable ainsi que la mise en scène, les costumes et les coiffures d'époque nous font voyager dans le temps. Bravo et merci à tous les passionnés qui contribuent à nous permettre de profiter de temps en temps d'une soirée au théâtre en français!

Courez-y, il ne reste plus que quelques représentations!

http://www.theatrejeanrenoir.com/a-laffiche/